Alfred Jarry
Eric Godichaud
Semaine du 9 au 15 novembre 2020 ~
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Alfred Jarry en pantoufles
Un remède contre le cafard
En plein confinement, luttons contre les vagues du cafard, ouvrons grand les écoutilles, les fenêtres, les portes, mettons les plein gaz, laissons passer l’air !!
Enfin, pour être exact, pédaler plus vite, car notre épopée à la découverte de Jarry, se fera, il en était un fervent adepte, à bicyclette, mais sans Paulette!
Le tripode fantasque
Entre ses frasques au salon du Mercure présidé par Valettte et Rachilde, les rêves imaginaires et fantasques d’un tripode, son aquaphobie, ce voyage burlesque et trépignant, mis en ondes par Simon, aux changements incessants de braquet, nous mènera, cahin caha, jusqu’aux dernières heures de l’écrivain, ruiné et revenu à Laval comme le fils prodige. Nous lirons une lettre admirable, adressée à Rachilde, où , même dans les derniers instants, Jarry encore affublé de la défroque du père Ubu, fait feu de tout bois: humour noir, fantaisie et grande poésie sont au rendez vous, ultime.
Il croit, parlant de lui, que le cerveau, dans la décomposition, fonctionne au-delà de la mort et que ce sont ses rêves qui sont le paradis.
Hourrah vive Jarry, dont l’œuvre ne fut pas seulement les livres, mais sa vie même, semblable à une oeuvre d’art, en acte. A ce titre, il est un précurseur de Dada et du surréalisme.
Hourrah, le père Jarry, de par ma chandelle verte !
Programme musical
La chanson du décervelage, texte d’A Jarry et musique Claude Terrasse.
Le père Ubu, de Dick Annegarn
Central park in the dark, Charles Ives
Musique de Claude Terrasse pour Ubu roi
Symphonie alpestre de Richard Strauss
Textes lus
Les trois textes sont tirés de « gestes et opinions du docteur Faustroll », collection poésie Gallimard.
Livres à lire
Ubu roi
Le surmâle
Gestes et opinions du docteur Faustroll