Quoi qu’il en soit, je me suis dit, pour une fois, afin que l’exception confirme la règle!, on ne rencontra pas dans cet épisode d’ Ecrivains en pantoufles » Breton en personne, mais, pastichant le voyage dans Paris auquel il nous convie dans Nadja, optons pour un cheminement surréaliste à travers notre bonne ville de Chartres.
Ainsi, nous commencerons par « l’hôtel des poèmes », c’est vraiment son nom. Je m’amuse à montrer le contraste entre cette façade banale et son nom;  ensuite « rue du soleil d’or », où glisse la nuit l’ombre des alchimistes, la butte des charbonniers qui évoque, c’est le lieu de toutes les noirceurs, mes ancêtres charbonniers édifiant dans la forêt des meules d’hêtres… Le pensum colonialiste de la statue de Noël Ballay, la place du cygne, qui était une des plus belles et donnait l’impression d’entrer dans une gravure coloriée à la main ; enfin au terme de ce périple, nous verrons Breton attablé au bord de l’Eure, devant un verre de cidre, nous parler de son goût pour les landes et les légendes bretonnes… Fermant la boucle d’or.