D’une part, par une approche quantitative (« L’anglais est largement du français ») en révélant que l’anglais actuel comporte plus de 80.000 termes d’origine française, soit l’équivalent d’un Petit Larousse. Et d’ajouter que la langue anglaise est majoritairement romane.
D’autre part, dans un versant qualitatif, en expliquant – par de nombreux exemples – comment le français a fourni à l’anglais sa couleur, son originalité et son prix = Un vocabulaire abstrait, le lexique du commerce et de l’administration, ses termes du droit et de la politique, etc. Tout ce qui fait de l’anglais une langue internationale recherchée. Avançant une thèse audacieuse =
L’ANGLAIS DOIT AU FRANÇAIS SON RAYONNEMENT MONDIAL.
Si la francisation de l’anglais est due à une véritable colonisation, entamée par la victoire de Guillaume le Conquérant, à l’issue de la bataille d’Hastings (1066), elle s’est poursuivie, par une période d’emploi du français en langue seconde, avant d’être complétée par une ascendance prestigieuse, du XVe siècle jusqu’en 1945.
Les échanges se sont inversés et dans le prolongement de ce constat, l’auteur consacre un chapitre sur les anglicismes « pendulaires » (là encore, avec moulte exemples) pour expliquer leur pullulement dans la langue française.
Sachant que derrière le titre provocateur de cet essai, c’est l’ampleur du concours essentiel du français dans la construction de la langue anglaise qui est développée – non sans brio – par son auteur. Tout en faisant l’éloge des apports réciproques entre les langues française et anglaise.
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