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Semaine 02
Entre deux rois : les mages
Aujourd’hui, nous accompagnerons les mages, les mages entre deux rois : entre Hérode et Jésus
Chapiteau de Gislebert, Cathédrale St-Lazare, Autun
Les mages ? Leur plus belle représentation est celle qui figure sur un chapiteau d’Autun. Trois rois couronnés dorment sous un grand drap. L’ange du ciel d’une main les éveille, et de l’autre leur indique l’étoile. Les bergers étaient juifs, les mages sont païens. Ils sont les prémices des nations. Aux bergers, l’Ange annonce la naissance du Messie dans la ville de David. Aux mages, l’astre indique celle du roi des juifs. Ils viennent d’Orient, de Perse ou d’Arabie, ces sages qui cherchent des signes dans le ciel. Peut-être astrologues, oniromanciens, adeptes de Zoroastre ?
Gaspar, Balthasar et Melchior
Un peu tout cela à la fois comme beaucoup de nos contemporains qui, tout bardés qu’ils sont de modernité et de sciences exactes, fréquentent les devins et l’ésotérisme. Ont-ils vraiment existé, ces mages dont on fit des rois, auxquels la tradition a donné les noms de Gaspar, le noir, Balthasar et Melchior ? Peu nous importe : les paraboles nous disent notre histoire à nous, dans celle de Dieu. Ils avaient apporté l’or, l’encens et la myrrhe pour cet enfant roi qui était plus qu’un roi ordinaire, et pour ce Dieu qui devait subir la mort pour la vaincre.
Voir se lever l’étoile
Ils avaient donc vu son étoile se lever en Orient. Et cette petite lumière si fragile, venue du cosmos, les fit se lever, eux aussi, car elle reflétait la gloire du créateur. Assez pour qu’ils se mettent en route. Pas assez pour les conduire jusqu’à Bethléem. Ils arrivent donc à Jérusalem en disant : « Où est le roi des juifs qui vient de naitre ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » Voilà la grande leçon que veut nous donner St Matthieu : c’est pour le Christ que tournent les galaxies, brassant le monde créé par Dieu de leurs ailes géantes, ce berceau où pourra naitre son Fils. St Paul le dira autrement, voyant en Jésus « le premier-né de toute créature, tout a été créé pour Lui et par Lui. »
Lecture de l’évangile selon saint Matthieu, au chapitre 2
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un
autre chemin.
