Semaine 16, épisode # 9
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Traditionnellement, nous avons tendance à opposer les sciences, qui s’appuient sur l’observation de la
réalité, la démonstration et les preuves irréfutables, aux religions qui sont formées de croyances, de
données parfois irrationnelles et de mystères. Pourtant, Einstein disait:
La science sans la religion est boiteuse; la religion sans la science est aveugle.
De même, dans la tradition indienne, comme dans le bouddhisme, la vie rationnelle et la conscience sont « comme les deux ailes d’un oiseau ». D’après Amma, « Tout comme les scientifiques contemporains effectuent leurs recherches au sein du monde extérieur, les grands sages ont conduit des recherches dans le laboratoire intérieur de leur mental. De ce point de vue, eux aussi étaient des scientifiques. »
Ainsi, dans cet entretien, Swamini Amrita Jyoti Prana explore les relations entre ces deux aspects, tout en délimitant leur propre champs : nous allons cheminer de l’observation émerveillée de notre monde
extérieur à la découverte fascinante de notre monde intérieur.
Nous sommes tous faits de poussière d’étoiles, frères des bêtes sauvages et cousins
des fleurs des champs, nous portons tous en nous l’histoire cosmique. Le simple acte de
respirer nous relie à tous les êtres qui ont vécu sur le globe. Par exemple, nous inhalons
encore aujourd’hui des millions de noyaux d’atomes partis en fumée lors du supplice de Jeanne d’Arc en 1431, et quelques molécules provenant du dernier souffle de Jules César. Quand un organisme vivant meurt et se décompose, ses atomes sont libérés dans l’ environnement, puis intégrés dans d’autres organismes. Nos corps contiennent environ un milliard d’atomes qui ont appartenu à l’arbre sous lequel le Bouddha a atteint l’Eveil. L’INFINI DANS LA PAUME DE LA MAIN : DU BIG-BANG À L’ÉVEIL (Trinh Xuan Thuan et Mathieu Ricard)