Elle est le paradigme d’une écriture superposant les références, associant différentes sources, du à un travail incessant de réécriture, en expansion.
Au cours de cette émission, nous éclairons ce texte, en apparence innocent, par une lecture à plusieurs niveaux, consistant à retrouver sous la légende de sainte Geneviève, derrière le contenu manifeste, le contenu latent, précisément caché sous les couches successives de rédaction.
Ainsi, reviendrons nous à la légende originale de Sainte Geneviève, traiterons du thème caché des « mères profanées », indiquerons le texte source de cette épisode, à savoir le livre consacré par Hervey de Saint Denys au rêve lucide. Freud cite cinq fois cet auteur, en montrant l’importance de son « Le rêve et l’art de les diriger » dans l’histoire de l’étude du rêve, car c’est un des premiers à avoir pensé que tout rêve méritait une explication.
Ainsi, la lanterne magique, est elle , à la fois, métaphore du rêve, pouvoir illuminant de la littérature, modèle de notre psychisme, vu comme dispositif optique.
En cela, par des chemins détournés, Proust rejoint le Freud de « L’interprétation des rêves ».
Hervey de Saint Denys : « Les rêves et l’art de les diriger »
René de Cerizey, « L’innocence reconnue ou la légende de Sainte Geneviève »
Sigmund Freud : « L’interprétation des rêves »
Proust : Jean Santeuil, « Episode de la lanterne »
Du côté de chez Swann, « Episode de la lanterne »
Jorgé Arriagada, musique « Le temps retrouvé » film de Raoul Ruiz : Tansonville, Impressions 1, l’adoration perpétuelle.
Jean Sébastien Bach, L’art de la fugue, Glenn Gould
Jean Sébastien Bach, l’art de la fugue, orchestration et direction Hermann Scherchen.