Le 10 novembre 1989, le musicien interprète une suite de Bach au pied du mur de Berlin sur le point de tomber. Photo d’Emmett Lewis,Jr.
La paix est le contraire de guerre bien-sûr, mais il faut aller un peu plus loin dans sa définition. C’est vrai que l’humanité traverse actuellement une période d’angoisse et d’incertitude. Cela va tellement vite que même un jeune nous dirait déjà « le monde n’est plus ce qu’il était ». La société tout entière est en quête d’identité et ne trouve plus la voie vers le dialogue qui sociologiquement devrait aplanir les difficultés inhérentes à la vie en communauté.
L’individu exprime un besoin de paix, un état d’esprit serein qui peut devenir un but de vie. S’agit -il d’un souhait individuel ou pour tous ? Le choix est inéluctable : on cherchera à conjuguer espoirs d’épanouissement personnel avec le devenir de notre société.
Yehudi Menuhin et Wilhelm Fürtwangler dans l’’immédiat après-guerre
La culture est l’expression humaine la plus évidente pour casser les barrières sociologiques et rassembler les peuples. La musique, dont nous souhaitons parler aujourd’hui, y aide aussi. Elle est un moyen et outil d’expression universelle qui permet la communion et le partage : l’union avec les autres, avec l’environnement et partage de sa richesse intérieure.
Je pourrais parler de Voltaire, du Dalaï Lama ou de Ghandi, mais citons Martin Luther King : « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir comme des idiots »…
Le musicien, aux prises avec les mêmes questions identitaires et d’attitude, transmet le langage de la musique avec son cœur. Ainsi la musique, qu’elle soit profane ou religieuse, se lève vers le ciel et crée l’espérance… L’espérance de la paix.