Rithy PANH est un rescapé des massacres des Khmers Rouges, au Cambodge, un génocide perpétré les maoïstes entre 1975 et 1979, durant lequel 2 millions de civils cambodgiens furent tués. Il témoigne sans aigreur, par la plume de l’écrivain et éditeur Christophe BATAILLE, et rapporte des faits insoutenables au cours desquels sa proche famille a été décimée. Avec l’impérieuse nécessité de rapporter la Vérité. Sans jamais exprimer un quelconque désir de vengeance.
* La négation du crime de masse, en s’interrogeant, notamment, sur le rôle de la France « qui forma les révolutionnaires khmers rouges par l’exemple…qui les abrita dans ses universités…qui forma tant de négateurs, les abrita dans sa langue, qui leur offrit sa grammaire…les emporta dans son brio déductif et idéologique…. » Et en relevant la Une d’un grand journal français, « intellectuel collectif » dans sa définition, claironnant, le vendredi 18 avril 1975 (Au début de la déportation de tous les habitants de PHNOM PENH) = « Sept jours de fête pour une libération »…
* Le rôle des avocats, qui défendent les criminels, en soulignant que « La défense est aussi une idéologie ».
Rithy PANH nous livre une histoire qui le hante, qui l’habite au plus profond de lui-même, qui le porte à entreprendre un retour vers l’horreur, l’arbitraire et une violence sans fin. Il nous invite, également, à ne pas oublier, mais aussi à nous garder de toute émotion qui ne serait que sélective.