La région du Mustang

Aujourd’hui dans A la hauteur, toujours plus de grands espaces, mais pas seulement. A contempler les sommets, on en oublierait presque que ces territoires sont habités. Habités physiquement, habités aussi par l’esprit, par le cœur. L’âme des lieux, c’est ce qui passionne notre invité d’aujourd’hui, l’alpiniste et guide de haute-montagne Paulo Grobel. Cette notion de territoire qui fait partie intégrante des expéditions qu’il organise, elle est particulièrement prégnante au Népal, dans la région du Mustang. C’est là qu’il a souhaité nous emmener aujourd’hui.

Avant 2008, le Mustang est un royaume. Niché au cœur de l’Himalaya, le territoire est resté inaccessible aux occidentaux jusqu’en 1992. Depuis cette date, il faut tout de même un permis spécial pour y accéder. Ces conditions d’entrée restrictives ont permis à cette région de ne pas souffrir du tourisme de masse et de préserver le mode de vie millénaire de ses habitants. Le revers de cette médaille, c’est que les immenses richesses culturelles du Mustang sont dans un état de conservation préoccupant, alors même qu’elles restent largement méconnues.

Paulo Grobel

L’art et la pierre sont partout, et au Mustang

Haut-lieu du bouddhisme, le territoire du Mustang est bien népalais mais il est considéré à bien des égards comme une enclave tibétaine. La capitale Lo Mantang possède plusieurs temples et monuments religieux aussi anciens que somptueux, mais ce sont bien les magnifiques fresques colorées retrouvées dans des cavités creusées dans dans les parois rocheuses qui représentent le plus grand trésor de la région.

L’art et la pierre sont partout, et au Mustang, l’art et la pierre sont avant tout spirituels. Paulo Grobel nous propose donc de découvrir en sa compagnie cette région aride, presque lunaire, où les montagnes sont aussi la manifestation physique d’une élévation intérieure âprement recherchée.

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