La République n’est plus Une et indivisible. La France est un pays fragmenté. Alors qu’un projet de loi « sur les séparatismes » est en cours de préparation, il est intéressant de se pencher sur cette photographie de la société française, un archipel d’îles s’ignorant les unes les autres, avant d’en appréhender les conséquences sur notre paysage politique. L’ouvrage se divise en 3 parties.
La première, le grand basculement à l’occasion duquel la matrice catholique qui contribuait fortement à la structuration de la société française, s’est « effondrée », à partir des années 1950-1960. Avec une reconfiguration des structures familiales (baisse des mariages, hausse des divorces, explosion des couples non mariés), l’émergence de lois sociétales, un nouveau rapport au corps et le développement de la cause animale.
La deuxième, l’archipèlisation de la société française. Avec la disparition de l’église « rouge » (le parti communiste), le développement de l’individualisme, l’émergence de fractures entre des élites diplômées vivant dans les grandes métropoles déconnectées du reste de la population, une classe moyenne affectée par la mondialisation vivant dans la périphérie des grandes villes, les petites villes et le monde rural et une population immigrée arabo-musulmane et subsaharienne vivant dans les « quartiers ».
Et la troisième, la recomposition du paysage idéologique et électoral qui semble expliquer -selon l’auteur- le fait qu’en 2017, les 2 grands partis de gouvernement mordent la poussière et la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle.