Dans la littérature, « l’enseigne » est un sujet à priori anodin, un peu marginal.
Comme en son temps, Walter Benjamin, étudia les passages parisiens, et montra l’importance de ces derniers pour saisir le « passage » de l’ère classique, à l’ère industriel, les « enseignes » nous procurent de nombreuses réflexions sur la littérature et ses buts.
Comme simple texte informatif, elle offre à l’intérieur du récit, à la manière des poupées russes, un texte second, purement informatif en apparence. C’est un signe du réel, proposé comme tel dans le récit, dit réaliste, balzacien.
Or , avec Balzac, nous verrons que les enseignes dépassent cette visée réaliste, devenant, au même titre que l’inscription au-dessus de la porte de l’enfer, des « allégories » du roman , intégrant à l’intérieur du récit, la présence active du lecteur.
Ce sera les deux enseignes de « la maison du chat qui pelote » et celle de la pension Vauquer, au début du « Père Goriot ».
Suivront, les rêveries éveillées chez André Breton et ses comparses, à partie des enseignes, comme « sésame » pour aborder le merveilleux du quotidien.
Enfin, nous parlerons de notre propre expérience, montrant comme ces enseignes en apparence anecdotiques ouvrent à de nombreux « enseignements ».
Ecoutez le podcast (30 min)
Musiques
Amériques d’Edgard Varèse
Un américain à Paris, de Georges Gerschwin
Duo des chats, tirés de « L’enfant et les sortilèges » de Maurice Ravel
Nachtstüke ou Arien, Hans Werner Henze
Symphonie fantastique, dernier mouvement, Hector Berlioz
ionisation, d’Edgard Varèse
Livres cités
Jouvence, d’Aldous Huxley
La maison du chat qui pelote, Honoré de Balzac
Le père Goriot, début du roman, d’Honoré de Balzac