Semaine 44
Ecoutez le podcast (30 min)
« Comme le signale Gaston Bachelard dans « la poésie de l’eau », j’ai toujours vécu près d’une rivière. Moi aussi, mes premières années à Montbazon. Pour aller à l’école, il fallait enjamber un pont aux trois arches…
Notre rivière portait un nom si délicatement exotique, presque grinçant où l’émeraude se liait aux nuances du brun de l’osier et des roseaux, « Indre », comme un lézard au soleil, coulant dans la fameuse vallée du même nom, si bien dépeinte, redécouverte des années plus-tard à travers la lecture du lys dans la vallée où Balzac la transmute en une sorte de jardin d’Eden, d’innocence perdue, et au regard de sa couleur émeraude, de vert paradis. »
Ainsi cette émission sera t’elle l’occasion de tourner autour de cette créature diabolique, d’en décliner la variation plus familière des ondines , tout en revenant à la source c’est à dire l’épisode d’Ulysse et des sirènes dans l’Odyssée. A partir du constat de l’ambivalence du motif de la sirène dès son origine, et du rapport étroit qu’il entretient avec l’expérience poétique, c’est une autre histoire qui se déroulera, de la source jusqu’à l’océan….
Ainsi, seront évoqués: Balzac, Proust, Heine, Aloysius Bertrand, et même la description du « village des sirènes », tableau de Paul Delvaux. Et comme cadeau Bonux un poème de Bibi.