Winston Churchill interpelle Chamberlain, en mai 1938, à la suite des accords de Munich en ces termes « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur : Vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre ».

Le 10 Mai 1940 nommé Premier Ministre du Royaume-Uni, la guerre étant déclarée, il exhorte la population à se préparer au pire « Je n’ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur »

A partir de là, il fait front envers et contre tout pour que la victoire soit acquise et le IIIe Reich abattu.

Pourtant ses électeurs le renvoient dans l’opposition aux élections de Juillet 1945, 8 semaines après la capitulation de l’Allemagne !

Celui que l’on surnomme alors le pèlerin du monde libre, reprend son bâton, pour annoncer la guerre froide en Mars 1946 et pour appeler à la réconciliation franco-allemande à l’Université de Zurich en Septembre. Avant d’être Président d’honneur du Congrès de la Haye qui annoncera le Conseil de l’Europe.

Gagnant à la tête des conservateurs aux législatives de 1951, il devient à nouveau Premier Ministre, avant de se retirer définitivement de la vie politique en 1955.

Pourtant, l’homme à la santé fragile poursuivra une vie de retraité hyperactif avec l’écriture (Prix Nobel de littérature en 1953),  la peinture, les cigares et le champagne. Mort à 91 ans, il aura droit à des funérailles nationales, un privilège réservé aux souverains.

L’intérêt de cet essai, c’est une floraison d’anecdotes autour d’un personnage hors-normes.