Mêlant ses souvenirs encore brûlants de la Bataille à ses observations du microcosme militaire, l’auteur en tire une analyse douloureuse des faiblesses de son pays et de l’Etat, en 3 parties :
> La présentation du témoin, avec sa position personnelle et son action au cours de la campagne de 40
> La déposition d’un vaincu, par l’analyse des carences de l’armée française durant la guerre et l’avant-guerre. Dénonçant la désorganisation militaire et les lourdeurs administratives, il souligne le décalage d’époque entre la Wehrmacht et l’armée française = Deux adversaires appartenant chacun à un âge différent de l’humanité qui se heurtèrent sur nos champs de bataille.
> L’examen de conscience d’un français, relevant l’incapacité du Commandement – alors que « nous avions encore les moyens de nous battre longuement, héroïquement, désespérément… » – parlant de « capitulation », avant qu’un maréchal (Pétain) « jusque-là chargé de tant de gloire… » n’en appelle à « la cessation des hostilités »
Et l’historien – entré dans la Résistance (Franc tireur) de rappeler ce que devrait être un chef = « Etre un vrai chef, c’est, avant tout peut-être, savoir serrer les dents ; c’est insuffler aux autres cette confiance que nul ne peut donner s’il ne la possède lui-même ; c’est refuser, jusqu’au bout, de désespérer de son propre génie ; c’est accepter, enfin, pour ceux que l’on commande en même temps que pour soi, plutôt que l’inutile honte, le sacrifice fécond… »
Enfin, il fustige à la fois, la gauche pacifiste qui a contribué à désarmer le pays et la droite rentière qui ne comprend plus les classes populaires et s’en éloigne.
Selon l’auteur, outre la trahison systémique des élites, la tragédie de l’étrange défaite de 1940, c’est que la nation était déjà défaite auparavant.
Une émission réalisée par Simon Martin et proposée par Pierre-Alain Besnard
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