3, Foi chemin de liberté
Ne vous inquiétez pas mais cherchez !
― Sœur Michèle Marchant
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Semaine du 20 au 26 juin 2022 ~

Ne vous inquiétez pas mais cherchez ! # 11

Déjà la fin de notre retraite ! Il s’agit maintenant d’apprendre à durer, durer malgré les aléas de la vie, durer avec tout ce que réservent nos existences, mais jamais sans Dieu ! Et comment faire ?

Au long de cette retraite, nous avons appris que Dieu me parle dans ma journée : C’est la relecture quotidienne qui nous permet de discerner la présence de Dieu.
Notre « expérience  » est faite d’une succession de relectures plus ou moins approfondies. Habitons-nous vraiment notre vie, telle qu’elle est maintenant, avec toute sa réalité et tous les  » accidents de parcours  » ?

Accepter de bon cœur le réel

Il nous est demandé de ne pas fuir. Accepter de bon cœur ce réel qui me résiste ou qui me déplait : il ne fait pas beau temps, je me sens fatigué, je suis effectivement malade, ou bien c’est quelqu’un de proche qui est malade. Mon travail est intéressant ou moins, j’ai l’occasion de faire des rencontres dynamisantes ou difficiles, je peux me heurter aux autres, tel événement contrarie mes projets. Tout cela : voilà ma vie, c’est le lieu où Dieu me fait signe. C’est là qu’Il me rejoint et non ailleurs, dans ma vie telle qu’elle est, non comme je la rêve. Nous rêvons d’être  » autre « , d’être  » ailleurs  » ou que les autres correspondent à mes attentes. Nous pensons facilement que si nous pouvions changer le monde, ou les autres… la vie serait bien meilleure.
Dans tout ce qui résiste, je fais l’expérience, parfois et même souvent douloureuse, que ni les temps et les moments, ni les choses, ni les êtres ne m’appartiennent.

Habiter ma vie

Habiter ma vie, c’est y consentir, c’est l’aimer. Consentir, c’est aimer, ce n’est pas se résigner. C’est un dynamisme positif. Notre histoire, nos échecs dans nos rencontres et relations, nos chutes même et nos fragilités, nos limites et pesanteurs (tout autant que nos réussites et nos dons) peuvent entrer dans cet amour. Il nous est demandé de rester attentif au réel, de ne pas nous laisser envahir par les regrets les impatiences qui surgissent à la moindre occasion, quand les choses ne vont pas ainsi que nous le désirerions.

Le consentement au réel se joue dans de toutes petites choses

S’appuyer sur la réalité, c’est s’appuyer sur un sol ferme. Le consentement au réel se joue dans de toutes petites choses : un feu rouge quand je suis pressé, une visite impromptue m’obligeant à modifier mes projets, un ordinateur qui se bloque…
Tout cela me provoque. C’est un long apprentissage qui nous permettra d’entrer en souplesse dans ce quotidien.

Le cœur ainsi s’apprivoise à la conduite de l’Esprit, s’accorde peu à peu à ses projets qui sont immenses,  » plus grands que notre cœur  » . Nos humeurs et impressions cessant d’être nos maîtres, alors peut s’établir en nous cet état d’union à Dieu en toutes choses, comme un instinct spirituel qui nous fait réagir au bon moment, de la bonne manière, avec la justesse de Dieu.  (Marie-Thérèse Abgrall)

Prier avec l’évangile de Luc

Pour me tenir ainsi dans l’essentiel, je vous propose un temps de prière avec l’évangile de Luc : Les corbeaux et les lis des champs en Luc 12, 22-32

Puis Jésus dit à ses disciples :
« Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement.
Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux !
Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Si donc la plus petite chose même passe votre pouvoir, pourquoi vous inquiéter des autres ?
Considérez les lis, comme ils ne filent ni ne tissent. Or, je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Que si, dans les champs, Dieu habille de la sorte l’herbe qui est aujourd’hui, et demain sera jetée au four, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi ! Vous non plus, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez ; ne vous tourmentez pas. Car ce sont là toutes choses dont les païens de ce monde sont en quête ; mais votre Père sait que vous en avez besoin.
Aussi bien, cherchez son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît.
Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le Royaume. »
Traduction de la Bible de Jérusalem.
Je me rappelle l’histoire : Jésus parle à ses disciples. Il enseigne ceux qui ont déjà choisi de le suivre librement. Il les introduit dans une manière de vivre nouvelle. A partir d’exemples simples, pris dans leur vie quotidienne, il parle du Royaume de Dieu son Père.

Je demande au Seigneur d’ouvrir mes yeux à la réalité du Royaume.

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