Alors que la Rentrée littéraire d’Automne s’annonce encore plus prolifique que jamais, le philosophe, Alain Finkielkraut s’interroge dans son récent essai (« L’Après Littérature », édité chez Stock), sur la pérennité de la littérature :
« Le temps où la vision littéraire du monde avait une place dans le monde semble bel et bien révolu…La littérature a cessé d’éduquer les sensibilités, de façonner les âmes… »
Pourtant, un autre philosophe, Julia de Funès, n’affirmait-elle, il y a peu « la bibliothèque, lieu emblématique du confinement (Figarovox – 15 Mai 2020) ? Ajoutant qu’en ces temps de pandémie, la bibliothèque est perçue comme un refuge contre le monde extérieur »
C’est bien avec intérêt qu’il faut parcourir l’essai de Patricia SOREL « Petite Histoire de la Librairie française », édité en Janvier 2021 par La Fabrique Éditions. Car le Livre a une longue histoire. Au commencement était le manuscrit. Puis vint le 1er règlement de l’Université de Paris, concernant les libraires, qui date du 8 décembre 1275 et qui a fixé le rôle et les devoirs de ceux-ci. Par la suite, face aux multiples soubresauts législatifs et économiques auxquels ils ont été confrontés, les libraires font preuve d’une extraordinaire réactivité. En passant par une modernisation à marche forcée, à partir de la fin de la 1ère moitié du XXème siècle = Entrée du livre dans les grands magasins/les super-hyper marchés/Lancement du Livre de Poche en 1953/1ère Fnac en 1974 /Ristournes sur les prix/Libération totale des prix en 1979… Avant la loi Lang et l’instauration (providentielle) du Prix unique du livre en 1981 pour parvenir, aujourd’hui au commerce du livre à l’ère numérique et à la concurrence des écrans…
Une aventure captivante à laquelle nous sommes, naturellement, conviés.