Si vous vous êtes déjà promenés dans les rues de Berlin, Hambourg, Bordeaux, ou encore Rouen, peut-être avez-vous remarqué des pavés d’une couleur différente faits en laiton, et sur lesquels le pied butte. On les appelle Stolpersteine, pavés de mémoire. Loin d’être des éléments décoratifs, il s’agit en fait de discrets mémoriaux aux victimes du nazisme ancrés dans l’espace urbain.
Ces Stolpersteine, littéralement « pierres à trébucher», ont été créées dans les années 1990 par l’artiste allemand Gunter Demnig. L’idée derrière ces pavés est née du fait que l’artiste s’est rendu compte que de nombreuses histoires n’étaient plus du tout présentes dans la conscience de la population actuelle. Il a, de ce fait, souhaité amener le souvenir dans les villes et les rues, voulu marquer les lieux où les victimes ont vécu et où les crimes ont commencé.
Aujourd’hui, on compte plus de 100 000 pavés à travers l’Europe.
Christophe Woehrle enseignant, historien et président de l’association Pavés de mémoire – Stolpersteine en France est l’invité d’Ensemble. Il y explique l’intérêt de diffuser ce type de mémorial ainsi que les démarches à suivre pour la pose d’un pavé. Il y insiste surtout sur l’importance de se souvenir des victimes du nazisme et sur la façon dont on peut éduquer sur le sujet.
Ecoutez le podcast (30 min)
Le site internet européen des Stolpersteine : www.stolpersteine.eu
Site Internet des pavés de mémoire en France : www.stolpersteine.fr
Pour rejoindre le groupe Facebook des Stolpersteine/pavés de mémoire France : www.facebook.com/groups/pavesdememoire