Semaine 11
Ecoutez le podcast (15 min)
Jésus guérissant un sourd-muet, sur fond composite de ruines romaines antiques, Breenbergh Bartholomeus, Musée du Louvres https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010060277 – https://collections.louvre.fr/CGU
En Décapole, Jésus rencontre un sourd qui a aussi de la difficulté à parler. Comment louer le Créateur si l’on n’entend pas le chant des oiseaux ? Et comment accomplir sa volonté si l’on est sourd à sa parole ?
Jésus, dans l’évangile, nous est présenté d’emblée comme celui qui entend la voix de son Père des cieux et qui s’en nourrit sans cesse : « Tu es mon fils bien aimé, tu fais toute ma joie. »
L’évangéliste Marc, qui a accompagné Paul en Asie Mineure et Pierre jusqu’à Rome, en collaborant à la naissance des premières communautés chrétiennes, a gardé ce mot que Jésus avait adressé lui-même en araméen au sourd bègue : « Epphatha » « Ouvre-toi ! », une expression reprise dans la liturgie du baptême.
Voici donc qu’on lui amenait un sourd bègue, qui était païen – les païens étaient considérés comme ceux qui ne rendent pas gloire à Dieu – et on le priait de lui imposer les mains. « Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. »
Nous ne savons rien de plus de cet homme, sinon qu’il n’a pas sa langue dans sa poche : plus Jésus lui recommande de ne dire la chose à personne, de plus belle il la proclame, tant il est au comble de l’admiration : ‘Il a bien fait toutes choses.’ Et si nous avons peu de détails au sujet de cet homme, c’est parce que l’évangéliste a fait de cette guérison le symbole de l’ouverture du cœur opérée par le Christ au baptême.
Ce n’est pas la foi qui a conduit, comme tant d’autres, le sourd-bègue à Jésus. Ce sont ses amis, comme encore aujourd’hui ceux qui accompagnent les catéchumènes vers le baptême. Comment l’aurait-il pu, ce sourd, puisque la foi nait de l’écoute ?
Et Jésus lui-même, s’appliquant le mot du psalmiste, dira à Die son Père : « Tu m’as ouvert l’oreille, alors j’ai dit : voici que je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. »
En ouvrant les oreilles du sourd, Jésus annonçait ce qu’il ferait une fois ressuscité par la puissance de son Esprit. Le jour de Pâques, il ouvrit l’esprit des disciples à l’intelligence des Ecritures, et leur cœur devenait tout brûlant au-dedans d’eux. Ce qu’Il ne cesse de faire, par la grâce de son Esprit …
Dans mon coin prière, ou dans les transports parce que c’est là que j’écoute Radio Grand Ciel, je me tourne vers le Seigneur avec confiance. Je prends plusieurs respirations profondes pour m’apaiser. J’expose mon cœur à son regard.
Je demande à Jésus la grâce de le l’entendre me parler, de le rencontrer puisqu’il vient toujours vers moi, là où je suis, parfois en territoire païen.
Dans ce territoire de la Décapole, je suis là dans la scène.
Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »