Après l’an mille, les craintes liées à l’Antéchrist et aux croyances millénaristes, un certain optimisme plane sur le XIIème siècle. On recherche l’harmonie, l’harmonie entre le ciel et la terre, l’homme et le divin ; on célèbre les beautés de la Nature, œuvre divine. Le monde occidental est uni autour de la chrétienté qui est un absolu inébranlable. Conséquences : tous ceux qui en sont exclus le payent durement : musulmans, juifs, païens. « Mais comment juger le XII siècle avec notre mentalité d’aujourd’hui ? », met en garde la grande spécialiste de cette période : Marie-Madeleine Davy.
Le XIIè siècle est celui de la philosophie, de la théologie, de la poésie, de la mystique, mais aussi des mathématiques, et de la technique.
Un siècle où le symbole a une place centrale. Écoutons une fois de plus Marie-Madeleine Davy : « ce n’est pas seulement l’intelligence qui doit être éveillé mais l’intuition. C’est pourquoi le symbole possède une telle importance au XIIème siècle ; il instruit et achemine vers la connaissance car il est une nourriture spirituelle »
Et pourtant, ce XIIème siècle sera aussi le siècle de la naissance d’une raison critique et celui d’une lutte entre les partisans de Bernard de Clairvaux et ceux d’Abélard.