Il y a ceux qui veulent vaincre la montagne tels de valeureux héros antiques, soucieux de laisser une trace, un passage, un exploit dans l’histoire de leur discipline mais aussi de l’humanité et il y a ceux pour qui seul compte le chemin et non la destination, ceux qui se fondent dans le paysage, qui laissent la montagne les gagner et qui, à 10m du sommet, feraient demi-tour sans hésiter s’ils le devaient.
Ne cherchez surtout pas à distinguer les bons et les méchants entre ces deux profils d’alpinistes : leurs regards sont tournés quoiqu’il arrive dans la même direction. Ils sont tout et son contraire, sorte de yin et de yang, des inséparables qui sont les deux versants d’une même montagne.
La vertigineuse réflexion au cœur de l’émission d’aujourd’hui nous a été soufflée par l’alpiniste et guide de haute-montagne Paulo Grobel, que nous retrouvons pour ce numéro d’A la hauteur et qui va l’éclairer pour nous. Comme dans beaucoup d’autres domaines aujourd’hui, l’alpinisme contemporain peut parfois se résumer à un manichéisme peu fécond, à un tout ou rien réducteur, Paulo Grobel, lui, prône la voie du milieu.
Paulo Grobel
Le site de Paulo Grobel :
Le site de la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (ffcam) :
www.ffcam.fr