Lors de notre précédente émission, nous avions quitté saint Benoit Labre entré au monastère cistercien de Sept-Fons dans le diocèse d’Autun, près de Moulins. Où il est arrivé le 30 octobre 1769. C’est une monastère Trappiste de stricte observance, et le 11 novembre 1769 il y revêt solennellement l’habit des novices de chœur sous le nom de frère Urbain.
On pourrait penser que là, enfin, Benoit-Urbain va pouvoir se fixer et s’épanouir pleinement puisqu’il y trouve les exigences rigoureuses qu’il avait toujours souhaitées: austérité, silence, travail manuel, absence totale de confort … Tout semble parfait pour satisfaire ses aspirations d’absolu. D’ailleurs, dès les premières semaines il fit l’admiration de tous.
Et pourtant, du plus profond de son âme vont resurgir de nouveau de terribles angoisses ! Il se sent toujours plus indigne, plus coupable, jusqu’à avoir besoin de s’humilier, et de refuser de s’approcher de la sainte communion. Et cela s’amplifie jusqu’à ce qu’en avril 1770 il tombe vraiment malade et doive être admis à l’infirmerie du monastère. On craint « pour sa tête » comme le dit la mention portée dans le registre du noviciat.
Dès lors, le père Abbé va prendre la terrible décision de se séparer de Benoit, et de le faire transporter à l’hôpital extérieur destiné aux pauvres où il va rester quelques mois,. C’est donc là que nous le retrouvons, après que le père Abbé soit finalement venu lui déclarer : « mon fils, vous n’étiez pas destiné pour notre couvent. Dieu vous veut ailleurs. »