« Les traversées » ainsi se nomme le festival de musique qui se tient tous les ans, en juillet et en août, à l’abbaye de Noirlac, situé aux bord du Cher. Une abbaye, riche de près de 900 ans d’histoire. Créé un peu plus d’une décennie après l’abbaye de Clairvaux, selon les règles édictées par Robert de Molesmes et Bernard de Clairvaux. L’église abbatial a toutes les caractéristiques voulues par l’ordre cistercien. Murs blancs, vitraux d’une grande sobriété et surtout, une acoustique d’une rare exigence, conçue pour porter vers les cieux les voix des moines dans un extase grégorien. Malgré quelques transformations par rapport à l’original, l’église d’aujourd’hui est donc un lieu rare. On n’y vient de loin pour enregistrer des albums et écouter quelques unes des formations les plus originales du moment.
Car le festival de Noirlac porte bien son nom : « traversées ». Comme si, un courant dépassant les cultures, les zones géographiques, un courant spirituel traversait effectivement la musique depuis Hidegarde de Bingen et au delà, jusqu’au jazz contemporain. L’abbaye de Noirlac est devenue par la volonté des organisateurs le confluent de toutes ces traditions, ces énergies qui traversent les siècles, remontant le temps et arrivant jusqu’à nos oreilles comme s’il s’agissait de la dernière nouveauté, un inédit, un inouïe, né le matin même, sur les bords du Cher.
Long préambule pour vous présenter un ensemble qui était programmé, en 2022, aux Traversées de Noirlac, l’ensemble Supersonus dirigé par le joueur de nyckelharpa : Marco Ambrosini.