Chers amis, je vous souhaite pour 2021 des merveilles, ce qui signifie littéralement, des choses admirables. Plus important encore, je vous souhaite de garder la capacité de les admirer.
J’ai intitulé cette émission bien plus longue que de coutume » Tous ensemble ! « . Lorsque vous l’aurez écoutée vous devriez avoir envie de vous retroussez les manches et de rejoindre le mouvement initié par nos intervenants et par tous les protecteurs de la nature de par le monde.
Au sommaire ce mois-ci :
Entretien passionnant avec Denis Richard, naturaliste, et Pierre-Olivier Maquart, entomologiste à l’Institut Pasteur du Cambodge, les auteurs du livre « Il faut sauver nos insectes ! », paru aux éditions Delachaux & Niestlé, en collaboration avec l’Office Pour les Insectes et leur Environnement.
Un livre tourné vers l’action et non la résignation, un livre qui donne envie de reconstruire, de réparer !
Denis Richard (photo Claude Pauquet pour La Vie)
Pierre-Olivier Maquart
Voici la présentation de l’ouvrage par l’éditeur :
« Les insectes disparaissent à une vitesse inquiétante ! Ce livre, en dressant le portrait de certains d’entre eux, emblématiques et menacés, est à la fois une alerte mais aussi une sensibilisation à leur préservation en France et en Europe. Il s’agit du groupe le plus important du monde animal. Et pourtant, ces papillons, ces libellules, ces coléoptères, ces abeilles, ces criquets et ces sauterelles sont victimes de la dégradation de leurs milieux. Modification des paysages agricoles, emploi massif et inadapté des pesticides et des engrais azotés, assèchement des zones humides, exploitation forestière intensive… Toutes ces agressions, et d’autres encore, on un point commun : l’action de l’homme. La diminution du nombre et de la diversité des insectes doit nous interroger car de très nombreuses espèces sont de précieux auxiliaires des activités humaines et toutes jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques. Il est encore temps d’agir, tant sur le plan individuel que collectif, c’est le message que porte haut et fort ce livre magnifique. »
Papillons des prés en Picardie (Photo de Samuel Dhier extraite d' »Il faut sauver nos insectes ! »
Cucujus vermillon (photo de Tamás Neméth extraite d' »Il faut sauver nos insectes! »)
A la mi-janvier de chaque année, les ornithologues du monde entier, professionnels ou amateurs, unissent leurs forces le temps d’un comptage, celui des oiseaux d’eau. Dans notre département, ce sont nos amis d’Eure-et-Loir Nature qui sont chargés de faire remonter les données à Wetlands International, organisme situé aux Pays-Bas, qui œuvre pour la préservation des fragiles zones humides de la planète, et donc, de ses résidents.
Le 17 janvier dernier, Patrick Mulet, naturaliste, effectuait ce comptage au plan d’eau de Mézières-Écluzelles. Tour d’horizon en sa compagnie des oiseaux qui ont été répertoriés lors de cette 55ème édition.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour observer ces oiseaux qui hivernent dans nos contrées. Il y a aussi beaucoup d’espèces nicheuses que l’on peut observer toute l’année. Vous pouvez ensuite signaler vos observations sur Obs’28, la base de données participative récemment lancée par Eure-et-Loir Nature.
Foulque macroule (photo Denis Keith)
Grèbe huppé (photo Denis Keith)
Fuligule morillon (photo Denis Keith)
Sarcelle d’hiver
Grande aigrette (photo Denis Keith)
Bihoreau gris
Bihoreaux juvéniles, poule d’eau et martin-pêcheur (photo Denis Keith)
Pour en savoir plus sur les zones humides, mises à l’honneur chaque année le 02 février, voici une vidéo de l’association Ramsar France. Un site « Ramsar », du nom de la ville iranienne dans laquelle a été signée un traité de protection en 1971, est une zone humide d’importance internationale.
» Tous ensemble ! « , c’est le leitmotiv de cette émission et pour l’illustrer, Benoît Allard, directeur de l’antenne eurélienne du Conservatoire d’Espaces Naturels Centre-Val de Loire est venu bien accompagné.
Pour remplir ses nombreuses missions, le Conservatoire peut compter sur un réseau de partenaires publics et privés qui œuvrent dans un climat de confiance. Nous en avons déjà rencontré un certain nombre dans cette émission, voici de nouveaux exemples : la Société des Matériaux de Beauce, propriétaire du site de La Michellerie et représentée par Alice Delacroix du groupe Lafarge, la société publique Eau de Paris, propriétaire d’un site sur la côte de Montreuil avec Rolland Colleu et enfin l’Office Français de la Biodiversité, organisme gouvernemental représenté par Bruno Landier. Ou quand entreprises privées et publiques, organisme d’état et monde associatif travaillent main dans la main pour la sauvegarde des espaces naturels.
Le site de la Michellerie à Prasville (photo Benoît Allard)
Pelouses et prairies à Montreuil (photo Sylvain Garbar)
« Chorus d’orthoptères », enregistré au Col de Carabes dans la Drôme en 2019 par l’audio-naturaliste Fernand Deroussen dans le cadre de son podcast Écoutez Nature, que vous pouvez découvrir ici ou sur notre site.
Et découvrez le dernier album de Fernand Deroussen, enregistré pendant le confinement du printemps 2020, « Silence des Hommes »
« Seibutsu », un morceau composé pour l’émission par David Martin, 12 ans.
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Enfin, le haïku de Kobayashi Issa :
Rien qui m’appartienne
sinon la paix du cœur
et la fraîcheur de l’air
Rendez-vous le mois prochain dans Toucher Terre 🙂 !