Entendons-nous, le relâchement, en musique comme ailleurs, n’est ni le laisser-aller ni l’endormissement et encore moins l’effondrement. C’est que le relâchement n’exclue pas une certaine tension mais cette tension, loin de se situer dans les muscles, les nerfs, trouve place dans une forme de maîtrise souveraine, un regard d’échassier, une juste confiance.
Mis en balance avec l’actualité internationale, nos soucis personnels, une mélodie toute simple de Fauré est bien sûr dérisoire. Et pourtant, si à son écoute pour peu que l’on se soit donner entièrement à cette écoute, cette modeste mélodie est devenue une chose en soit, quelque chose d’unique revêtant une égale importance avec la dernière catastrophe naturelle en date, c’est que tout n’est peut être pas perdu. Le repos est encore possible. Un repos qui nous permet ensuite d’affronter d’autres épreuves.