Semaine 46
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« Palladius, ami et témoin des Pères du désert, nous conduit ici aux sources de cette spiritualité et de cette vie monastique. Sous le pittoresque et l’héroïsme de ses personnages, il est aisé de retrouver la foi et la ferveur d’une épopée exceptionnelle. Il n’est de renouveau authentique que dans la fidélité à une même recherche. » (Introduction par Louis Leloir)
On ne se lasse pas d’entendre ces histoires, écrites par Palladius, au 4ème siècle. Les détails y paraissent si précis, si frais, que l’on croirait que les événements se sont passés hier. Des événements, disons-le, tous plus extraordinaires les uns que les autres. Pourtant, ils ne sauraient nous paraître tout à fait étranger. L’on aura sûrement entendu la vie de tel saint ou sainte qui réalisait des miracles encore plus étonnants, comme voler dans les airs, être à deux endroits au même moment etc… Mais ce qui ne cesse de nous étonner à la lecture de ces Histoires Lausiaques, c’est la concentration de saints au kilomètres carrés, à un moment donné. Comme si, au 4ème siècle, dans le désert égyptien, les lois de la nature avait été temporairement bouleversées, les lois de la nature et les lois humaines puisque la pauvreté est préféré à la richesse, la faim à la satiété et l’humilité à la gloire…