La tendresse de Jacques Lacarrière pour l’humanité semble sans limite. Une tendresse et une curiosité devant ce primate qui avant de marcher sur la lune, imagina le mythe d’un homme qui voulait touché le soleil, Icare. Mais Jacques Lacarrière n’est pour autant dupe de cet Homme là. Il l’observe avec une clairvoyance peu commune. Mais, voilà c’est plus fort que lui : il faut qu’i lui tende la main.
Le monde de Jacques Lacarrière est celui de la géopétique, un monde où l’espace et le temps se confondent, où la vibration des mots n’est pas loin de recréer l’Univers à l’image du Dieu égyptien Noun. Il écrira sur les Pères du déserts, les gnostiques, les mythes et traduira d’innombrables ouvrages en grec ancien. Proche des surréalistes, il expérimentera l’écriture automatique et découvrira émerveillé la poésie d’Aimé Césair, son lyrisme, sa violence, dans Cahier d’un retour en pays natal. Celui qui se décrit à l’opposé du paysan, dont le pays natal est toujours devant lui, écrira aussi sur son tour de France
Et bien sûr, il y aura la Grèce.
Dès le début des années 50, à une époque où les frontières de la Grèce sont encore fermées, Jacques Lacarrière sillonne le pays donnant une réalité physique à ses études universitaires en grec ancien. De ces années d’expériences, un livre va marquer plusieurs génération de lecteurs : L’été grec.
Sans un sou d’avance, il va à la rencontre de ce pays et de ses habitants, ce pays qu’il connaît intimement, de l’intérieur, par ses auteurs classiques et ses mythes. Mais c’est une Grèce bien vivante qu’il découvre, qui va du Mont Atos jusqu’au bas-fond de Salonique à la recherche des chanteurs de rébétika.
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